Série d’articles à paraître sur le blog : Les objectifs légaux du service civil

Le service civil contribue à…

3e partie : … sauvegarder et protéger le milieu naturel et favoriser le développement durable

Les affectations en faveur de la nature et de l’environnement représentent 11 % du total des affectations des civilistes ; elles occupent ainsi la troisième place, après les domaines de la santé et du social. En 1994 déjà, le Conseil fédéral écrivait dans son message du 22 juin concernant la loi sur le service civil (FF 1994 III 1597) : « Un autre secteur important qui devrait bénéficier des affectations du service civil est celui de l’environnement. Beaucoup de besoins dans ce secteur ne sont pas encore satisfaits, en raison généralement du manque de moyens. Les atteintes à l’environnement s’aggravent parce que l’économie de marché n’accorde souvent qu’une bien maigre rétribution pour les efforts fournis en faveur de la protection de la nature et de l’environnement, si bien que d’énormes risques s’accumulent avec le temps. »

La fondation Grünwerk, à Winterthour, a encadré des centaines de civilistes dans ce domaine depuis 2000. Dans un compte-rendu au sujet des affectations de service civil elle déclare : « […] il n’y a pour le moment pas d’alternative [au service civil]. L’engagement des demandeurs d’emploi et des requérants d’asile est certes une aide bienvenue, mais qui reste insuffisante, puisqu’elle n’est pas du tout à même de couvrir le volume de travail ni les affectations spécifiques des civilistes. C’est pourquoi l’entretien et la revalorisation de zones protégées et la lutte contre les néophytes envahissantes sont actuellement très dépendants du service civil. » Les activités des civilistes favorisent la flore et la faune et, de cette façon, la diversité naturelle.

Un besoin criant
Le 6 septembre 2017, le Conseil fédéral a approuvé le plan d’action de la Stratégie Biodiversité. La volonté politique de promouvoir la biodiversité est le signe d’un besoin indubitable en prestations d’intérêt public dans le domaine de l’environnement. Un besoin que le service civil n’est toutefois de loin pas de taille à couvrir entièrement. Néanmoins, pour trois raisons, les affectations de service civil ont cependant plus d’effet qu’une simple goutte d’eau dans l’océan.

Premièrement, chaque goutte compte. En d’autres termes, les petites contributions ont elles aussi un effet et sont importantes, voire irremplaçables, pour les personnes concernées. Deuxièmement, les affectations ont des effets sur différents plans. Par exemple, après avoir passé des semaines à lutter contre les néophytes, les civilistes sont en général sensibilisés à la question de la biodiversité (cf. le compte-rendu de l’ancien civiliste Rolf Heckendorn). Et troisièmement, les affectations de service civil doivent exploiter les ressources disponibles pour obtenir un effet maximum. L’utilisation d’un système pour mesurer les effets obtenus à l’aide d’indicateurs, comme le nombre d’hectares débarrassés des néophytes ou le nombre de mètres cubes de murs de pierres sèches construits, permet d’évaluer l’atteinte de l’objectif de protection des ressources naturelles et d’identifier les points à développer.

Dernière modification 20.02.2018

Début de la page

https://www.zivi.admin.ch/content/zivi/fr/home/blog/18008.html